L’Humanité évolue-t-elle vraiment, ou régresse-t-elle ?

Publié le par Ludovik Torpedo

Logbook : 27.01.2014.10:32. Planète Terre.

L’Humanité évolue-t-elle vraiment, ou régresse-t-elle ? L’histoire humaine est-elle un cycle fermé sur lui-même, un cercle vicieux et stagnant, ou une ouverture sur une dimension supérieure ? Chacun d’entre nous, chaque femme, chaque homme, n’est-il pas confronté, au moins une fois dans sa vie, à cette troublante question, afin d’orienter sa propre vie dans le sillage de ses congénères ? Mais quiconque a un peu vécu et observé ce monde et la société humaine, sait bien que toute réponse est toujours dogmatique et douteuse, et que les humains fuient les questions vraies, tout hypnotisés par les illusions du spectacle et du commerce de l’image d’eux-mêmes ! Mais cela ne signifie pas qu’une réponse soit impossible, et peut nous faire soupçonner qu’elle soit même indispensable ! Plutôt qu’une réponse, il nous faut une connaissance relevant d’une perception au-delà des apparences et des préjugés, dans une confrontation au réel qui soit sans indulgence ni concession. Car nulle réponse ne vaut pour elle-même, mais seulement en référence au système de valeurs et de significations dont elle est issue, car la vérité, comme la réalité, est un tout unique et indivisible, soit que l’on possède en entier, soit qui fait totalement défaut. Car la vérité et l’erreur ne sont pas solubles comme le sont l’eau et le sel, mais le mélange dont résulte notre monde est celui de principes opposés, en lutte absolue depuis toujours et pour l’éternité, comme l’eau et l’huile coexistent sans se mêler, ainsi Lumière et Ténèbre s’affrontent inconciliables et se maintiennent dans leurs natures sans se résorber ! Tel est l’héritage de notre époque, le point crucial et focal du mystère éternel de l’existence qui nous est soumis, comme une grâce, comme un défi, comme la douleur d’une insatisfaction !

Mais avons-nous vraiment progressé, en tant qu’espèce, en tant que civilisation, depuis le néolithique ? Depuis le Moyen âge ? Notre connaissance scientifique, historique, du passé, régulièrement contesté et remise en question par les nouvelles découvertes, est-elle vraiment fiable, pertinente ? Chaque société ne met-elle pas en avant les critères qui l’avantagent pour juger de son évolution par rapport aux autres ? Chaque théorie scientifique ne scelle-t-elle pas l’horizon spéculatif de son autorité dogmatique ? Chaque religion ne s’affirme-t-elle pas seule détentrice de la grâce, et donc de la vérité ? Chaque art ne fixe-t-il pas lui-même les règles du jeu ? La vérité n’exige pas seulement la compétence et l’acuité du regard, mais aussi la sincérité et l’honnêteté, la détermination et la persévérance, et surtout l’intention morale qui sous-tend sa démarche. La vérité, comme discours sur la réalité, relève à la fois de la tête (épistémologie), du cœur (éthique) et du corps (pragmatique) ! De même que toute proposition scientifique est abstraite et immatérielle, tout dieu invisible et tout art énigmatique, la vérité ne se trouve-t-elle pas hors du monde, ne relevant ni du mélange, ni de l’impermanence propre à la matière dans le temps ? Car toute connaissance dans la matière et le temps ne porte-t-elle pas inévitablement les limitations propres au domaine dans lequel elle est formulée ? Une connaissance globale, universellement valable, ne doit-elle pas se situer en-dehors, et au-delà, du système dont elle est la description ? De même, toute perception humaine n’est-elle pas influencée par notre mentalité, notre idéologie, et tous les dysfonctionnements propres à notre conditionnement psychosocial ?

Capitaine Torpedo

capitainetorpedo@yahoo.com

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